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Utilisation des habitats par les poissons amphihalins - Etape 1: Etude télémétrique des déplacements des poissons migrateurs dans la Sélune avant l'arasement des barrages

Coordinateur(s)

Emilien Lasne

Contexte scientifique

Un des grands enjeux de la restauration de la continuité écologique dans le bassin de la Sélune est la recolonisation, par les poissons migrateurs, des secteurs situés en amont des barrages qui offrent un important potentiel d’habitat. L’hypothèse d’une recolonisation relativement rapide et massive de ces zones a été un argument fort pour motiver l’effacement des barrages, étant donnée la problématique de conservation des populations.

Sujet(s) d'étude

Le projet se concentre sur le saumon atlantique (Salmo salar) comme modèle de poisson migrateur sur la Sélune.

Objectifs

Afin de caractériser les déplacements et d’identifier les habitats utilisés par le saumon dans le bassin de la Sélune après l’effacement des barrages, ce projet propose la mise en place d’un protocole de radio-télémétrie. Ce projet a une double ambition :

1. La mise en place de la méthodologie de suivi télémétrique. Les protocoles de télémétrie sont globalement bien maitrisés, qu’il s’agisse de l’installation d’un réseau de détection ou du marquage des poissons, et le principal verrou concerne le protocole de capture du saumon dans l’estuaire de la Sélune qu’il s’agira de mettre au point.
2. La production des premiers éléments sur la caractérisation de l’utilisation des habitats aval pré-effacement.

Méthodologie

Des géniteurs de saumon sont capturés dans l’estuaire de la Sélune lors de leur migration anadrome (au printemps et en été) et sont équipés d’émetteurs radio, couplés à des capteurs de température et un accéléromètre. Ces poissons une fois équipés peuvent être suivis dans le temps et dans l’espace par télémétrie afin de comprendre leurs déplacements et identifier leurs zones d’habitat ou de fraie. Pour cela, des antennes de détection radio sont installées dans le bassin de la Sélune à l’entrée des principaux affluents et le long du cours principal, d’autres sont aussi installées en aval des autres affluents de la Baie du Mont Saint Michel afin d’identifier d’éventuels mouvements entre affluents. Un suivi à l’aide d’antennes de détection mobiles est également effectué après la période de marquage et au cours des mois suivants jusqu’après la période de fraie.

Laboratoire(s) impliqué(s)

• DECOD - UMR Dynamique et Durabilité des Ecosystèmes: de la source à l'océan, INRAE/Institut Agro/Ifremer, Rennes
• MNHN - Museum National d'Histoire Naturelle, Station marine de Dinard
• BOREA - UMR Biologie des Organismes et Ecosystèmes Aquatiques, Dinard