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Construction du projet, acceptabilité et mise en œuvre: Une approche géographique comparée des projets de démantèlement d'ouvrages hydrauliques sur les deux rives de l'Atlantique

Coordinateur(s)

Laurent Lespez et Marie-Anne Germaine

Contexte scientifique

L’expérience acquise dans le cadre du volet socio-géographique du programme de suivi de l’effacement des barrages de la Sélune et le constat des difficultés de l’acceptabilité sociale et de la construction politique du projet montrent la nécessité d’approfondir cette étude et de la mettre en perspective dans un contexte international pour en mesurer la portée. C’est outre Atlantique que la politique la plus active de « dam removal » est menée et que des ouvrages supérieurs à 10 mètres de haut sont démantelés. De nombreuses recherches ont été conduites sur les rivières de la Côte Ouest américaine à l’occasion du démantèlement de très gros ouvrages dont certaines ont développé des volets paysager et socio-économique comme pour l’Elwha River dans l’état de Washington.

En revanche, peu de travaux sont menés sur les enjeux socio-économiques des opérations développées avec succès sur la Côte Est américaine. Pourtant, celle-ci renferme des bassins versants qui possèdent des caractéristiques hydro-géomorphologiques (rivières d’énergie modérée) mais aussi géographiques (mise en valeur agricole ancienne, densité de population, proximité des grands foyers urbains, …) beaucoup plus proches de celles des rivières du nord-ouest de la France.

Sujet(s) d'étude

Ce projet s’intéresse à la mise en place d’opérations d’effacements de barrage, à leur déroulement et aux jeux d’acteurs à l’œuvre, en comparant le cas de la Sélune en France à d’autres cas similaires aux États-Unis.

Objectifs

Le projet s’appuie sur la réalisation d’une thèse de Géographie afin de mener une étude comparée de l’opération en cours sur la rivière Sélune avec des cas d’effacement d’ouvrages transversaux identifiés sur la côte Est des États-Unis dans les états de Pennsylvanie, du New-Jersey, du Connecticut et du Maine. Il s’agit notamment :

• De comparer la mise en place de ces différents projets en examinant leur genèse, le contexte socio-économique, politique et paysager dans lequel ils se sont développés, et les objectifs qu’ils ont poursuivis.
• D’identifier le jeu des acteurs à l’œuvre autour de ces opérations aussi bien les promoteurs, les porteurs financiers, les collectivités locales que les usagers concernés.
• D’aborder les transformations paysagères et les traitements spécifiques prévus ou réalisés dans le cadre des opérations étudiées tel que le dessin du chenal et le traitement de la ripisylve, l’installation d’équipements à destination des usagers (cheminement, équipements récréatifs, accueil du public, …) et/ou la mise en place d’une communication autour du nouveau site restauré (valorisation écologique, médiatisation).

Méthodologie

Plusieurs méthodes sont mobilisées :

• Recueil et analyse des études et documents qui accompagnent la mise en place des projets d’effacement avec l’appui d’outils d’analyse de contenu.
• Enquêtes par entretien et questionnaires.

Laboratoire(s) impliqué(s)

• LGP – Laboratoire de Géographie Physique, CNRS/Université de Paris Est-Créteil
• LAVUE – Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement, Laboratoire Mozaïque, CNRS/Université Paris Ouest Nanterre La Défense