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Suivi des flux migratoires de poissons et espèces assimilés sur la Sélune par méthode hydroacoustique

Coordinateur(s)

Aurélie Daroux, François Martignac

Contexte scientifique

La remise en continuité de la Sélune par l’effacement de ses barrages va provoquer le retour de nombreuses espèces de poissons migrateurs. La présence et l’abondance de ces migrateurs sont des indicateurs du bon état écologique d’un écosystème aquatique. La gestion des migrateurs nécessite une bonne connaissance de leur abondance et de leur niveau de colonisation, qui sont tous deux liés à la fois à l’écologie des espèces et à des facteurs environnementaux. Dans le cadre de la remise en continuité de la vallée de la Sélune, il est prévu de suivre l’évolution des caractéristiques biologiques de ces poissons migrateurs. Cela passe tout d’abord par la réalisation d’un diagnostic de l’état de leurs populations.

Sujet(s) d'étude

Ce projet s’intéresse à l’activité de migrations des poissons sur la Sélune, et plus particulièrement du saumon atlantique. Les suivis opérés par la caméra hydroacoustique prennent également en compte les conditions environnementales (température, débit fluvial) et biologiques (cycle de vie, rythme nycthéméral, biométrie) des poissons migrateurs.

Objectifs

L’objectif de ce projet de recherche est de mettre au point et d’appliquer une méthode de suivi des flux de poissons migrateurs dans la Sélune. Différentes méthodes de suivi existent mais celles-ci ne peuvent pas s’adapter à tous les cours d’eau. Par exemple, les stations de vidéo-comptage sont limitées en conditions de très fortes turbidités, et les stations de piégeage demandent un fort investissement humain et matériel. Pour ces raisons, une méthode hydroacoustique, s’affranchissant ou limitant ces contraintes, a été choisie pour suivre les populations de la Sélune. Ce projet permet ainsi de suivre et comprendre les flux migratoires et de proposer un protocole de suivi par l’utilisation d’une méthode hydroacoustique.

Méthodologie

Une caméra hydroacoustique DIDSON est installée depuis 2013 en amont immédiat du vieux pont de Ducey. Ce site se situe à 10 km en amont de l’embouchure de la Sélune et à 8.5 km du premier barrage (La-Roche-Qui-Boit). La caméra enregistre en continu à haute fréquence. Les données volumineuses enregistrées sont collectées chaque semaine. L’analyse des images et vidéos issus de cette caméra permettent de décrire quantitativement et qualitativement les populations de poissons migrateurs de la Sélune.

Un courantomètre et deux capteurs de température ont également été installés afin de mesurer en continu les paramètres environnementaux sur le site d’étude. Des suivis ponctuels par pêche et des tests expérimentaux ont permis de calibrer et de valider les méthodes d’analyse des images issues de la caméra hydroacoustique.

De nouveaux travaux de recherches ont permis d’améliorer les méthodes d’analyse des images et d’exploitation des résultats. L'analyse auparavant visuelle des images se fait dorénavant de manière automatisée, par l'utilisation d'outils informatiques. Cela permet, entre autres, d’élargir ces suivis à d’autres espèces de migrateurs.

Laboratoire(s) impliqué(s)

• ESE - UMR Ecologie et Santé des Ecosystèmes, INRA, Agrocampus Ouest, Rennes
• ASCONIT Consultant, Agence Ouest
• CARRTEL - UMR Centre Alpin de Recherche sur les Réseaux Trophiques et Ecosystèmes Limniques, INRA, Université de Savoie, Grenoble